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10 Conseils pour une séparation de conjoint de fait au Québec

Une rupture amoureuse est toujours difficile, même lorsqu’elle est décidée pour le mieux…

Pour les conjoints de fait, la séparation peut être particulièrement complexe à gérer. Toutefois, il existe des moyens efficaces pour rendre cette transition plus simple et équitable, permettant de surmonter cette étape de manière plus sereine et harmonieuse.

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Dans cet article, Soumissions Avocat vous présente 10 conseils à suivre lors d’une séparation de conjoints de fait au Québec!

10 conseils pour une séparation de conjoints de fait!

La séparation d’un couple de conjoints de fait au Québec peut être une expérience complexe, tant sur le plan émotionnel que légal.

Contrairement aux couples mariés, les conjoints de fait ne bénéficient pas des mêmes protections légales, notamment en matière de patrimoine familial ou de pensions alimentaires pour ex-conjoint.

Cela peut rendre la transition encore plus difficile. Pour vous aider à naviguer dans cette étape délicate, voici 10 conseils pratiques pour gérer votre séparation de manière sereine et éclairée :

1. Comprendre vos droits et obligations légales

La séparation entre conjoints de fait peut s’avérer complexe, particulièrement au Québec, où les conjoints de fait ne bénéficient pas des mêmes protections légales que les couples mariés. Contrairement à une idée répandue, les conjoints de fait ne sont pas soumis aux mêmes lois que les couples mariés.

Par exemple, la notion de patrimoine familial, qui impose le partage des biens acquis pendant l’union, ne s’applique pas aux conjoints de fait. Voici les principales implications juridiques :

  • Propriété des biens : Chaque conjoint conserve la propriété exclusive des biens qu’il a acquis en son propre nom. Pour que des biens soient reconnus comme communs, ils doivent être clairement stipulés dans un contrat ou une entente écrite.

  • Responsabilité des dettes : Les dettes contractées individuellement restent sous la responsabilité de celui qui les a souscrites, à moins qu’un accord explicite ne stipule le contraire.

  • Absence de droits sur la résidence familiale : Si la résidence appartient à un seul conjoint, l’autre n’a aucun droit légal sur celle-ci en cas de séparation, à moins qu’il soit copropriétaire.


Il est donc essentiel de bien se renseigner sur ses droits et obligations légales pour comprendre les conséquences juridiques d’une séparation en union de fait. Cela permet d’éviter les mauvaises surprises et de prendre des décisions éclairées.


Les conséquences juridiques d’être conjoint de fait :

Le statut de conjoint de fait, bien qu’il impose moins d’obligations, offre également moins de protections. Voici les principales différences entre conjoints de fait et conjoints mariés au Québec:

Aspect

Mariage ou union civile

Union libre (conjoints de fait)

Droits sur la résidence

Droit de regard et possibilité de partage de la résidence familiale, même en cas de non-propriété.

Aucun droit sur la résidence familiale, sauf en cas de copropriété.

Obligation alimentaire

Un conjoint peut être contraint de payer une pension alimentaire à l’autre après une séparation.

Aucun droit à une pension alimentaire après une séparation.

Biens et propriétés

Les biens faisant partie du patrimoine familial sont partagés lors de la séparation.

Chaque conjoint conserve ses biens personnels, sauf ceux acquis en copropriété.

Héritage

L’époux survivant est héritier légal, même sans testament.

Aucun droit successoral sans testament, même après plusieurs années de vie commune.

Ces différences montrent clairement l’importance de bien connaître ses droits et obligations, afin de prendre des décisions éclairées en cas de séparation.

Quel recours est possible pour les conjoints de fait lors d’une séparation ?

Contrairement aux couples mariés, les conjoints de fait au Québec disposent de peu de recours juridiques en cas de séparation. Toutefois, l’enrichissement injustifié constitue une option légale importante.

Selon l’article 1493 du Code civil du Québec, ce recours s’applique lorsqu’un conjoint s’est enrichi au détriment de l’autre, causant un appauvrissement correspondant, sans justification légale ou intention de donation. Pour que ce recours soit admissible, sept critères doivent être remplis :

  • Enrichissement : L’un des conjoints a tiré profit de la relation.

  • Appauvrissement : L’autre a subi un préjudice financier.

  • Lien direct : L’enrichissement et l’appauvrissement sont directement liés.

  • Absence de justification : Le déséquilibre ne résulte pas d’une obligation légale ou contractuelle.

  • Absence de fraude : Aucune malhonnêteté ne doit entacher la demande.

  • Recours unique : Aucun autre moyen juridique ne doit être possible.

  • Délai : Ce recours doit être intenté dans un délai de trois ans après la séparation, et l’indemnité est calculée en fonction de l’enrichissement restant au moment de la demande.

Exemple d’enrichissement injustifié entre conjoints de fait

Dans une relation de conjoints de fait, l’un des partenaires vit dans une maison appartenant à l’autre. L’autre partenaire prend en charge la totalité des frais de rénovation, comme la cuisine et le toit, sans que le propriétaire n’apporte de contribution. Lors de la séparation, le propriétaire conserve la maison.

Dans ce cas, le partenaire ayant financé les rénovations pourrait invoquer un recours pour enrichissement injustifié, estimant que le propriétaire s’est enrichi grâce aux améliorations, tandis qu’il a été appauvri en assumant les coûts.


Comprendre vos droits et obligations légales est une étape incontournable pour toute séparation de conjoints de fait au Québec.

Contrairement aux couples mariés, les conjoints de fait ne bénéficient pas des mêmes protections en matière de patrimoine, de pension alimentaire ou d’héritage. En vous informant sur vos droits, en consultant un avocat spécialisé en droit de la famille!

2. Ressortez le contrat de vie commune, le cas échéant

Le deuxième conseil à suivre lors d’une séparation de conjoints de fait est de ressortir le contrat de vie commune, si un tel contrat a été signé.

Ce document permet de clarifier les droits et obligations de chaque conjoint en cas de rupture. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, un contrat de vie commune offre une protection juridique importante.

Il permet de définir, entre autres :

  • La gestion des biens acquis pour la famille

  • Les contributions financières de chaque partie

  • Les arrangements relatifs aux enfants

  • Des dispositions concernant la pension alimentaire

  • La répartition des biens en cas de séparation


Il peut ainsi prévenir des conflits et des complications juridiques en offrant une base claire pour la résolution des différends. Les tribunaux reconnaissent la validité de ce type de contrat, ce qui en fait un outil précieux pour éviter des litiges coûteux.

Si un contrat de vie commune a été signé, il est essentiel de le ressortir pour vérifier ce qui a été convenu concernant les biens, les dettes et les autres aspects importants de la séparation. Cela peut grandement simplifier la gestion de la rupture et permettre aux deux parties de trouver un accord plus rapidement et de manière plus équitable.

3. Faites un inventaire des biens communs et personnels

Lors d’une séparation, il est essentiel de dresser un inventaire complet des biens, qu’ils soient communs ou personnels.

Contrairement aux couples mariés, les conjoints de fait ne bénéficient pas d’un partage automatique des biens acquis durant leur relation, sauf s’il existe une entente préalable ou une contribution significative.

Ce processus est crucial pour déterminer ce qui revient à chaque partie et clarifier quels biens ont été acquis communément, afin de savoir lesquels doivent être séparés.

Conseils pratiques :

  • Inclure tous les biens : Dressez une liste des biens meubles (meubles, objets, etc.), des biens immeubles (maison, terrain), des comptes bancaires communs et personnels, ainsi que des dettes éventuelles.

  • Conserver des preuves : Prenez des photos des biens et conservez des factures ou des documents prouvant leur achat ou entretien. Ces éléments pourront servir de preuve en cas de litige.

  • Clarifier la répartition : En cas de doute sur la nature de certains biens (communs ou personnels), il peut être judicieux de consulter un avocat pour obtenir des conseils sur leur classification.


Ainsi, un inventaire détaillé permet d’éviter des complications juridiques et d’assurer une séparation plus claire et équitable.

4. Discutez du partage du temps parental pour les enfants

Lors d’une séparation, si vous avez des enfants, il est crucial de discuter du partage du temps parental.

Au Québec, les deux parents ont des droits et des responsabilités envers leurs enfants, indépendamment de leur statut conjugal. Cela inclut le partage de la garde ainsi que la prise de décisions importantes sur leur éducation et leur santé.

Ce qu’il faut savoir :

  • Les parents peuvent établir des arrangements de garde à l’amiable. Si un désaccord survient, un tribunal peut intervenir pour trancher.

  • L’intérêt supérieur de l’enfant est toujours prioritaire dans les décisions concernant sa garde.

  • Les parents doivent collaborer pour définir un calendrier de garde qui assure l’équilibre et le bien-être de l’enfant.


Discuter de ces questions à l’avance peut éviter des conflits et garantir que les besoins des enfants sont satisfaits de manière équitable et respectueuse.

5. Déterminer le montant de la pension alimentaire pour les enfants

Lors d’une séparation de conjoints de fait, les questions financières, notamment la pension alimentaire pour les enfants, deviennent souvent un enjeu majeur. Cette pension est une obligation légale visant à assurer le soutien financier des enfants après la séparation.

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Le montant de la pension alimentaire est généralement déterminé selon le modèle québécois de fixation des pensions, prenant en compte plusieurs facteurs, tels que :

  • Le partage du temps parental entre les parents

  • Les revenus respectifs des parents

  • Les besoins spécifiques de l’enfant (frais médicaux, scolaires, activités, etc.)


Les parents peuvent convenir d’une entente sur le montant de la pension alimentaire.

Toutefois, si le montant diffère de celui calculé selon le modèle québécois, le tribunal devra l’approuver. De plus, si la situation financière de l’un des parents change de manière significative, il peut être nécessaire de réajuster le montant de la pension.

6. Considérer la médiation familiale

Le sixième conseil à suivre lors d’une séparation de conjoints de fait est de considérer la médiation familiale lorsque les ex-conjoints ont des difficultés à s’entendre sur certains aspects de leur séparation. Cette méthode alternative de résolution des conflits peut être moins coûteuse et moins stressante que de se rendre devant les tribunaux.

La médiation familiale est une solution amiable qui permet aux ex-conjoints de discuter de leurs différends et de parvenir à un accord avec l’aide d’un médiateur impartial. Ce processus est entièrement volontaire, ce qui signifie que les parties peuvent l’interrompre à tout moment si elles ne souhaitent pas poursuivre.

Médiation familiale gratuite au Québec

Le Québec facilite l’accès à la médiation familiale en offrant plusieurs heures gratuites sous certaines conditions.

  • Couples avec enfants à charge : 5 heures gratuites pour discuter de la garde des enfants, de la pension alimentaire et du partage des biens. Des heures supplémentaires sont offertes pour réviser des ententes existantes.

  • Couples sans enfants : 3 heures gratuites pour aborder le partage des biens.


Au-delà de ces heures, des frais de 130 $ par heure s’appliquent. Les frais supplémentaires peuvent être partagés selon les revenus des parties. En recourant à la médiation familiale, les conjoints de fait peuvent ainsi résoudre leurs différends de manière plus rapide et moins conflictuelle.

7. Fermez vos comptes bancaires communs et réglez vos dettes conjointes

Lors d’une séparation de conjoints de fait, il est essentiel de fermer vos comptes bancaires communs et de régler vos dettes conjointes. Même si vous restez en bons termes avec votre ex, cette étape vise à protéger vos finances.

Si vous laissez ouverts des comptes bancaires partagés, chaque partenaire pourrait y avoir accès et retirer des fonds, ce qui pourrait entraîner des conflits, même si une entente de séparation définit les responsabilités de chacun. Par conséquent, il est crucial de diviser équitablement les fonds restants et de régler les dettes contractées ensemble.

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Il est important de rappeler que vous n’êtes pas responsable des dettes personnelles de votre ex, mais uniquement des dettes communes.

Annulez vos cartes de crédit communes et consultez un conseiller financier!

En effet, il est également important d’annuler toute carte de crédit commune. Si votre ex avait accès à votre carte, vous pourriez être contraint de rembourser ses achats, même si vous n’y avez pas consenti.

Pour les dettes communes, il peut être recommandé de consulter un conseiller financier pour établir un plan de remboursement et de prévenir les créanciers de votre séparation

8. Mettez à jour vos documents légaux

Lors d’une séparation de conjoints de fait, il est essentiel de mettre à jour vos documents légaux pour éviter toute complication future. Cette étape concerne notamment les bénéficiaires de vos assurances-vie, vos testaments, et les procurations.

Si ces documents ne sont pas révisés, des problèmes peuvent survenir en cas de décès ou d’incapacité, notamment si votre ex-partenaire est toujours désigné comme bénéficiaire ou responsable.

Il est donc crucial de vérifier et d’ajuster les documents suivants :

  • Testament et mandats en cas d’inaptitude : pour vous assurer que vos volontés seront respectées et que quelqu’un d’autre que votre ex puisse prendre des décisions en cas d’incapacité.

  • Polices d’assurance : pour modifier les bénéficiaires si nécessaire.

  • Propriétés immobilières et titres de propriété : afin de clarifier qui conserve la propriété des biens et qui n’en est plus propriétaire.


Ces démarches garantiront que vos affaires légales et financières soient en ordre après la séparation.

9. Conservez une communication respectueuse

Lors d’une séparation de conjoints de fait, il est essentiel, même si vous n’êtes pas en bons termes avec votre ex-conjoint, de conserver une communication respectueuse, bien que des tensions puissent survenir.

Cela est particulièrement important si des enfants sont impliqués, car des échanges positifs favoriseront leur bien-être.

Une communication respectueuse permet de prévenir les conflits, facilite les négociations et aide à trouver des solutions. Si la discussion devient trop difficile, il est conseillé d’envisager la médiation familiale. Le médiateur neutre peut jouer un rôle clé en aidant les ex-conjoints à parvenir à un accord juste et à maintenir des relations constructives pour le bien-être de toutes les parties.

10. Consulter un avocat spécialisé en droit de la famille

Lors d’une séparation de conjoints de fait, les services d’un avocat spécialisé en droit de la famille sont essentiels en raison des particularités juridiques entourant ce type d’union.

Contrairement au mariage, l’union de fait n’est pas légalement aussi bien encadrée en cas de séparation et n’apporte pas les mêmes protections, ce qui peut rendre le partage des biens, des responsabilités parentales et des dettes beaucoup plus complexes. Un avocat spécialisé en droit de la famille peut vous aider à comprendre vos droits et obligations dans ce contexte.

Le rôle de l’avocat :

Un avocat spécialisé en droit de la famille peut vous conseiller sur la répartition des biens acquis pendant l’union et déterminer si une demande d’enrichissement injustifié est justifiée. De plus, si des enfants sont impliqués, l’avocat veillera à ce que vos intérêts ainsi que ceux des enfants soient protégés dans les décisions relatives à la garde, à la pension alimentaire et aux droits de visite.

Enfin, l’avocat peut, si nécessaire, représenter vos intérêts devant le tribunal pour garantir que vos droits soient respectés et défendre vos intérêts financiers et personnels.

Soumission Avocat vous aide à trouver un avocat spécialisé en droit de la famille!

La séparation d’un couple de conjoints de fait au Québec peut s’avérer compliquée.

En suivant les 10 conseils présentés ci-dessus, vous serez mieux préparé à affronter cette période de transition avec sérénité et assurance. N’oubliez pas que chaque situation est unique, et il est donc essentiel de faire appel à un avocat spécialisé en droit de la famille!

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Votre bien-être, ainsi que celui de vos enfants, doit rester au cœur de vos priorités alors que vous entamez cette nouvelle étape de votre vie, et un avocat peut s’en assurer!

Un avocat spécialisé dans ce domaine est en mesure d’analyser votre situation et d’entreprendre toutes les démarches juridiques nécessaires pour que vos droits et intérêts soient défendus et pris en compte lors de votre séparation!

Vous êtes à la cherche d’un avocat spécialisé en droit de la famille ? Vous êtes à la bonne place, Soumissions Avocat est là pour vous aider!

Tout ce que vous avez à faire, c’est remplir le formulaire en bas de page et nous vous mettrons en contact avec un avocat près de chez vous! Le tout est gratuit et ne vous engage en rien, alors ne tardez pas plus!



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